Chapitre 2 : première partie

Dimanche 2 mars 7 02 /03 /Mars 16:43

Chapitre 2 : première partie

Je sortais en trombe hurlant un rapide et sonore « Au revoir » à mes amis et me précipitai à mon cours de théâtre qui avait lieu tout près d’ici mais il était déjà dix-sept heures. Finalement, lorsque j’arrivais, personne n’était prêt et quelques-uns même manquaient. Pendant que je rangeais mes affaires, j’observai les autres. Il y avait pleins de jolis garçons de mon âge mais c’était en majorité des filles qui étaient présentes.

Nous commençâmes à discuter en attendant le professeur qui n’était pas là. Finalement, un magnifique brun aux yeux vert et à la peau sombre entra en furie.

« Monsieur Arno vient de m’appeler pour me demander de le remplacer car il ne peut vous faire ce premier cours. Il s’en excuse. Je suis Kassandre Hernest (Tiens ça me dit quelque chose…) et je suis en sixième année. Tout d’abord, commença-t-il en se déshabillant me permettant de voir ses muscles et ses abdos grâce à son tee-shirt blanc moulant, nous devrions nous présenter. Mettons-nous en cercle. »

Nous nous mîmes en cercle et nous asseyâmes. Kassandre tendit la main vers moi pour que je commence, sûrement. Son beau regard vert sur moi déclencha un frisson le long de mon échine.

« Je m’appelle Eden Paar, j’ai seize ans (bientôt dix-sept) et je suis au lycée Jean Giraudoux en première Littéraire. Mon rêve est de vivre de ma passion, la peinture et le dessin. »

Les autres suivirent, avec un discours calqué sur le mien. Certains firent des jeux de mots ou des blagues idiotes qui détendirent l’atmosphère. Puis, nous commençâmes le cours. Ce fut une torture. Kassandre n’arrêtait pas de me toucher pour corriger mes positions. Le ventre (trop relâché !) , l’épaule (trop basse !), les jambes (trop pliés !), le dos (avachi !), la tête (baissée ! « T’es un homme de Cro-Magnon ou quoi ? »). Au fur et à mesure, je me suis mis à penser qu’il ne m’appréciait pas. Une autre fille partageait le titre de « tête de turc », d’ailleurs. Il nous corrigeait sans cesse et nous faisait des remarques trop désagréables : « Parle avec le ventre bon sang c’est pas compliqué ! Comment avez-vous pu être acceptés tous les deux ?? » Et bien d’autres toutes aussi mauvaises. C’était de la méchanceté gratuite, pure et simple ! Ce type avait beau être foutu comme un dieu grec, c’était tout de même un enculé de première.

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A la fin du cours, j’étais épuisé et complètement démoralisé…La jeune fille qui recevait aussi ses foudres, Hélène, me regarda. Elle était plutôt jolie pour une fille. Petite (dans le mètre cinquante-huit ), mince, brune, les yeux bleus et la peau pâle. Elle avait l’air baba-cool (Pantalon super large noir qui se resserrait aux chevilles, des converses jaunes customisées, un haut jaune avec écrit en violet « Bob is not dead », divers accessoires de toutes les couleurs sur ses bras, son cou, ses oreilles…). Sa passion était la danse si ma mémoire est bonne.

Elle vint me parler.

« On lui a fait quoi, à ton avis, à ce type ?

- Je ne sais pas ! Il jalouse peut-être notre beauté !

Elle rit.

- Sûrement… »

En gentleman que je suis, je lui demandai où elle habitait et si elle voulait que je la raccompagne. Elle accepta joyeusement ; heureusement pour moi, je n’aurais pas un grand détour à faire puisqu’elle habitait dans le même quartier de riches que moi.

En sortant, je jetai un regard à Kassandre qui rangeait ses affaires. Je croisai son regard furieux et froid qui me glaça le sang et sortis en vitesse de la salle. Whaaaah …Son regard était si…expressif qu’il m’en aurait fait bander, la honte quoi ! J’entendis Hélène rire derrière moi. Je m’arrêtai et elle arriva à ma hauteur. Curieux je demandai :

« Qu’est ce qui te fais rire ??

- T’es homosexuel hein ??

Je me mis à rougir jusqu’aux oreilles.

- Quoi ??

- C’est bon, j’ai vu comment tu regardais Kassandre, chuis pas débile.

Gêné et inquiet je baissai les yeux. Elle rit de nouveau.

- T’inquiète, je kiffe les gays même s’ils me le rendent plutôt mal… »

Nous rîmes franchement. J’aimais bien cette fille. Elle savait mettre les gens à l’aise et ne laisser aucune ambiguïté. Lorsque nous arrivâmes chez elle, je pus voir sa splendide maison comme toutes celle du quartier d’ailleurs. Grande, blanche avec d’immenses baies vitrées. Je me tournais vers Hélène qui me fis un grand sourire.

-Tu sais j’habite le même quartier que toi, lui dis-je.

Elle perdit son sourire.

-Oh….

Et elle rentra dans la maison. STOP ! Il s’est passé quoi là ?

Viou ! (Comment ça un magnétoscope qu'on rembobine ça fait pas ce bruit???) Rembobinage : qu’est ce qu’il lui a pris ?? Pourquoi elle a réagit comme ça??? Interloqué, je retournais chez moi.